Même si c’est un afro-américain qui se trouve à la tête de la première puissance mondiale, il y en a qui se demandent si le leadership noir n’est pas en crise. L’esclavage et la colonisation ont permis l’émergence de héros. Héros qui bien que s’opposant parfois dans leurs méthodes, avaient en commun leur esprit de défenseur de la liberté.
A travers ce diaporama des leaders les plus engagés de tous les temps, quelle conclusion faisons-nous sur l’époque dans laquelle nous vivons? Nous ne devons certainement pas considérer ceci comme une simple liste. Nous devrons vraiment réaliser que le monde dans lequel nous vivons résulte de leurs actions, nous demander ce que les générations futures diraient des activistes d’aujourd’hui. Tout simplement parce qu’il y a ceux qui contribue au cours de l’histoire leur époque, et ceux qui restent assis à regarder l’histoire se dérouler sous leurs yeux en 3D. Peu importe qui est cité ou qui est oublié. Le point général est qu’il est temps pour nous de focaliser notre attention sur le role leadership à l’ère du web et de la mondialisation.
1. Martin Luther King Jr.
« La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis. »
Sans doute le plus célèbre afro-américains de tous les temps et l’un des plus influents, le Dr Martin Luther King, Jr. est pour beaucoup synonyme de mouvement des droits civiques. Propulsé au devant de la scène lors du boycott des bus de Montgomery en protestation contre la ségrégation raciale, l’orateur talentueux a inspiré toute une nation avec son célèbre discours « I Have a Dream »; prononcé en 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington durant la marche pour l’emploi et la liberté. Reconnu comme un leader international dans la défense des droits de l’homme, Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la paix en 1964, devenant ainsi le plus jeune récipiendaire de ce prix.
Le 4 avril 1968 son assassinat à Memphis, où il s’était rendu pour soutenir les éboueurs noirs locaux (en grève depuis le 12 mars afin d’obtenir un meilleur salaire et un meilleur traitement) a secoué la nation, provoquant une vague d’émeutes raciales dans 60 villes des États-Unis (125 au total) et faisant de nombreux morts.
2. Barack Obama
« Vous savez, ce pays, notre pays a plus de richesse que n’importe quelle nation, mais ce n’est pas ce qui nous rend riche. Nous avons l’armée la plus puissante de la terre, mais ce n’est pas ce qui nous rend forts. Nos universités et notre culture sont jalousés partout dans le monde, mais ce n’est pas la raison pour laquelle le monde vient vers nos rivages. La raison, c’est l’esprit américain, la promesse américaine, qui nous fait avancer même quand le sentier est difficile ; qui nous lie en dépit de nos différences ; qui nous fait porter le regard non pas vers ce qui est visible, mais vers ce qui est invisible, un endroit un peu fou. Cette promesse est le plus grand héritage que nous ayions reçu. C’est la promesse que je fais à mes filles quand je les borde le soir, et une promesse que vous faites aux vôtres, une promesse qui a permis aux immigrants de franchir les océans et aux pionniers de voyager vers l’ouest, une promesse qui a conduit les travailleurs à manifester et aux femmes à exiger le droit de vote. »
Quand Barack Obama est élu premier président afro-américain des Etats-Unis en Novembre 2008, “never in my lifetime(jamais dans ma vie)” était le refrain populaire, surtout chez les aînés Afro-Américains qui se souvenaient de leurs grands-parents qui avaient vécu l’esclavage. Obama fut la preuve du changement spectaculaire qu’avait connu l’Amérique en moins de deux générations.
Obama, métis (de père kenyan, et de mère blanche du Kansas), au pedigree de la Ivy League (Columbia, Harvard Law School), s’est impliqué dans les actions communautaires dans les quartiers difficiles du South Side de Chicago, et a oeuvré en tant que sénateur de l’Etat de l’Illinois. Personnalité attachée à ses racines afro-américaines et aux goûts culturels éclectiques, grand lecteur, écrivant lui-même ses livres et ses discours les plus importants, Barack Obama doit une bonne partie de son ascension politique à ses talents d’orateur et à son charisme.
3. WEB DuBois
« L’histoire du Noir américain est l’histoire de cette lutte – de cette aspiration à être un homme conscient de lui-même, de cette volonté de fondre son moi double en un seul moi meilleur et plus vrai. Dans cette fusion, il ne veut perdre aucun de ses anciens moi. Il ne voudrait pas africaniser l’Amérique, car l’Amérique à trop à enseigner au monde et à l’Afrique: il ne voudrait pas décolorer son âme noire dans un flot d’américanisme blanc, car il sait qu’il y a dans le sang noir un message pour le monde. Il voudrait simplement qu’il soit possible à un homme d’être à la fois un Noir et un Américain, sans être maudit par ses semblables, sans qu’il lui crachent dessus, sans que les portes de l’opportunité se ferment brutalement sur lui. »
Peut-être l’intellectuel noir le plus connu de son époque, WEB Dubois fut le premier noir américain à obtenir un Doctorat à Harvard. Il milita pour la reconnaissance des droits civiques des Noirs aux États-Unis, notamment au sein du National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), dont il fut l’un des fondateurs. Son œuvre la plus marquante, Les Âmes du peuple noir (1903), exacerba la controverse vive de l’intelligentsia noire. Pendant toute la première moitié du xxe siècle siècle, W.E.B.
Du Bois fut l’un des principaux intellectuels et activistes Noir américains. C’est pourquoi on lui attribua le titre de père du panafricanisme (The Father of Pan-Africanism). Du Bois était un panafricain qui regardais les problèmes des enfants de l’Afrique au delà des USA. Il émigra au Ghana, dont il prit la nationalité. Il mourut à Accra le 27 août 1963. Son héritage en tant que professeur, activiste politique, auteur prolifique et plus grand intellectuel public reste inégalée.
4. Malcolm X
« Nos gens ont fait l’erreur de confondre les méthodes avec les objectifs. Tant que nous sommes d’accord sur les objectifs, nous ne devons jamais tomber les uns avec les autres simplement parce que nous croyons à des méthodes différentes, ou de tactique, ou une stratégie. Nous devons garder à l’ l’esprit en tout temps que nous ne combattons pas pour la séparation. Nous luttons pour la reconnaissance en tant qu’êtres humains libres dans cette société. »
Né dans une famille du Midwest dirigée par un pasteur baptiste et partisan de Marcus Garvey, Malcolm X a connu la suprématie blanche, entre autres l’assassinat brutal de son père, avant l’âge de 7ans. Un séjour en prison le transformera en leader de la cause noire. Malcolm Little change son nom de famille pour « X ». Malcolm expliqua plus tard que ce nom représentait le rejet de son « nom d’esclave » en l’absence de son véritable nom d’origine africaine. Il rejoint le « Nation of Islam » et suis les enseignements de son leader Elijah Muhammad, qui prône l’émancipation des Noirs et l’autosuffisance. Malcolm apparait cependant bientôt comme le deuxième meneur le plus influent de Nation of Islam, après Elijah Muhammad lui-même. Il ouvre des temples supplémentaires, et notamment un à Philadelphie. On lui attribue souvent un rôle important dans la croissance de l’organisation, passée de 500 membres en 1952 à 30 000 en 1963.
Son assassinat par des membres de Nation Of Islam en 1965 n’a pas détruit son héritage. près de 50 ans plus tard, son message d’émancipation des Noirs survit à travers ses discours enregistrés, ses écrits et son best seller autobiographique.
Plus qu’un défenseur des droits civiques, Malcolm était un défenseur des droits humains, ceux que l’on se doit de défendre « par tous les moyens nécessaires ». C’était un révolutionnaire qui s’inscrivait comme Ernesto « Che » Guevara (qu’il a rencontré, respecté et qualifié « du plus grand révolutionnaire qui soit »), dans la lutte contre un système impérialiste (cf discours : « Montrez moi le capitaliste, je vous montrerai le vautour »). Par sa verve et son talent oratoire mais aussi par l’action civique (campagne pour l’inscription des Afro-américains aux listes électorales), il participa grandement à l’amélioration de la condition des « Noirs d’Amérique ». Conscient de l’image que ses détracteurs voulaient laisser de lui, il prédit dans son autobiographie : » Après ma mort, ils feront de moi un raciste, quelqu’un de colérique qui inspire la peur… Je ne suis pas raciste. Je ne crois en aucune forme de ségrégation. Le concept du racisme m’est étranger. Je n’apprécie pas tous ces mots en « ism(e) » »
5. Frederick Douglass
« Personne ne peut passer une chaîne à la cheville de son compagnon humain sans finir par se nouer l’autre bout autour du cou. »
Il n’y a aucun leader afro-américains célèbre qui pourraient parler avec autorité sur l’esclavage et la liberté aussi bien personnellement et philosophiquement comme l’a fait Frederick Douglass. Esclave fugitif et abolitionniste convaincu, son ouvrage La vie de Frederick Douglass, esclave américain, écrit par lui même et publié en 1845, reste l’un des récits d’esclaves les plus importantes jamais produit.
À sa sortie, l’ouvrage est violemment attaqué et soupçonné d’inauthenticité. « Je déclare fermement que l’ensemble n’est que la somme d’une falsification, du début à la fin » déclare ainsi un esclavagiste du comté d’origine de Douglass. Outre la réalité des événements rapportés, les critiques remettent en cause qu’un ouvrage d’une telle éloquence ait pu être écrit par un Noir. Orateur doué, Douglass s’est prononcé contre l’esclavage aux États-Unis et à l’étranger. Egalement éditeur de plusieurs journaux, dont le plus connu est L’étoile du Nord, Douglass a été un des pioniers de la presse afro-américaine et un fervent partisan de l’éducation et de la littérature afro.
6. Harriet Tubman
« Si j’avais convaincu plus d’esclaves qu’ils étaient bien des esclaves, j’aurais pu en sauver des milliers d’autres. »
Sans aucun doute la plus célèbre femme esclave évadée, Harriet Tubman par sa bravoure et son abnégation a longtemps inspiré les générations suivantes. Née esclave dans le Maryland, vers 1820, Tubman est diagnostiqué très tot malade. Il lui arrivait d’avoir des convulsions et à s’évanouir soudainement, même si elle affirmait à son entourage qu’elle restait consciente. Ces crises, qui pourraient avoir été des crises d’épilepsie temporale, perdurèrent pour le restant de sa vie. Sa maladie diminua considérablement sa valeur marchande, au point où son maitre chercha à la vendre, mais sans trouver acheteur.
Ses crises d’épilepsie ne tarrirent pas la soif de Tubman pour la liberté. Bien qu’elle ait réussi à s’évader en Philadelphie en 1849, Harriet Tubman n’était pas seulement concernée par sa liberté. Harriet Tubman fut surnommée « La Moïse noire » par ceux qu’elle aida à s’enfuir grâce au réseau clandestin qu’elle avait mise sur pied. Selon ses propres estimations, et celles de ses proches collaborateurs, elle a personnellement guidé aux alentours de soixante-dix esclaves vers la liberté pendant treize expéditions. Elle ne fut jamais capturée et, selon ses propres mots, « jamais ne perdit un passager ». Elle fournit aussi des instructions détaillées à beaucoup d’autres, qui voulaient s’échapper par eux-mêmes.
7. Rosa Parks
« Je vais marcher aujourd’hui pour que mes petits-enfants prennent demain l’autobus sans avoir à être humilié. »
Peut-être la femme la plus célèbre de l’ère moderne du mouvement des droits civiques, Rosa Parks, simple couturière, avait un calme un courage qui a littéralement relancé la lutte contre la ségrégation. En refusant de céder sa place de bus pour laisser s’asseoir un passager blanc, elle est arrêtée le 1 décembre 1955 par la police, jugée et inculpée de désordre public ainsi que de violation des lois locales. Elle décide de faire appel.
La nuit suivante, cinquante dirigeants de la communauté afro-américaine, emmenés par un jeune pasteur peu connu à l’époque Dr. Martin Luther King, Jr, se réunissent à l’église baptiste de la Dexter Avenue pour discuter des actions à mener à la suite de l’arrestation de Rosa Parks. Ils y fondent le Montgomery Improvement Association, dont ils élisent King comme président. Il y popularise les théories de la non-violence et de la désobéissance civile. La veille du procès, 35 000 tracts sont distribués pour inviter les Noirs à ne plus emprunter les bus.
C’est le début du boycott des bus de Montgomery, suivi de nombreuses autres actions de protestations, qui auront un retentissement au niveau international. À travers son rôle initiateur du boycott, Rosa Parks contribua à la prise de conscience des Américains dans la lutte pour les droits civiques. Citoyenne modèle et membre de la NAACP, elle a servi comme secrétaire à la section NAACP de Montgomery. Son action conduit finalement la Cour suprême des États-Unis à déclarer la ségrégation dans les bus anticonstitutionnelle.
8. James Baldwin
« La liberté n’est pas quelque chose que l’on peut donner, la liberté est quelque chose que les gens prennent ; et ils sont aussi libres qu’ils désirent être libres. »
Souvent reconnu comme le fils littéraire de Richard Wright, James Baldwin, écrivain afro-américain et ouvertement homosexuel, a été une anomalie de son temps. Son premier roman, Go Tell it on the Mountain (« Va le dire sur la montagne ») publié en 1953, a exploré les thèmes religieux et homoérotiques. Egalement essayiste, son premier Essai, Notes of a Native Son, parait en 1955. Explorer les thèmes de l’identité raciale, nationale et sexuelle était la norme pour Baldwin qui, consciemment cherchait à donner un sens à son temps.
Bien qu’il ait vécu en France pendant de longues périodes, Baldwin était étroitement lié aux États-Unis. Il a publiquement apporté son soutien au CORE (Congress of Racial Equality) et au SNCC (Student Nonviolent Coordinating Committee). Comme les chanteurs de blues, James Baldwin témoigne alors avec une voix forte de la violence d’une époque, des douleurs du racisme ou des errances de la société ségrégationniste américaine. Il connaissait personnellement le Dr King, Malcolm X et Medgar Evers.
9. Marcus Garvey
« Un homme qui vit sans les connaissances de son passé historique et ses origines est comme un arbre sans racines »
Précurseur du panafricanisme, Marcus Garvey, originaire de Jamaïque, se fait le chantre de l’union des noirs du monde entier à travers son journal The Negro World et le promoteur obstiné du retour des descendants des esclaves noirs vers l’Afrique (ce qu’on appelle le « Back to Africa »).
C’est une correspondance avec Booker T. Washington qui convainc Marcus Garvey de venir aux États-Unis en 1916. Influencé par ses voyages en Amérique centrale et à Londres, Garvey estime que l’union de la diaspora africaine est essentielle à la libération des Noirs et fonde l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire ( « Universal Negro Improvement Association » (UNIA)) dans son pays natal, la Jamaïque en 1914. Instituant lui même la section américaine à New York en 1917 avec un peu plus une douzaine de membres, Marcus Garvey développe l’UNIA rapidement. En 1920, l’organisation était présente dans plus de 40 pays et Negro World, son journal créée en 1918, est largement diffusé.
Ne croyant pas que les Afro-américains pourraient vivre libres et respectés hors d’Afrique, il veut unifier les Noirs internationalement, et réclame le droit au « rapatriement » en Afrique (au Libéria le plus souvent) des Afro-américains de tous pays. Garvey fonde des usines, des réseaux de distribution ainsi que deux journaux et une compagnie maritime (la Black Star line) censée emmener tout le monde en Afrique.
10. Rev. Jesse Jackson
« Ne regardez jamais quiconque de haut, sauf si c’est pour l’aider à s’élever. »
Né d’une adolescente, mère célibataire à Greenville, en Caroline du Sud, les perspectives de Jesse Jackson de devenir un grand Homme étaient minces. Après un passage éclair à l’Université de l’Illinois, le talentueux athlète et étudiant brillant excelle à la North Carolina A & T. Pendant ses études au Chicago Theological Seminary, la participation de Jesse Jackson à la marche de Montgomery en 1965 (dirigée par le Dr King) abouti à l’organisation à Chicago de la Southern Christian Leadership Conference.
Dans les années 1980 il apparaît comme la plus importante personnalité politique afro-américaine, et devient porte-parole pour la reconnaissance des droits civiques.
Ces dernières années, il a soutenu publiquement quelques personnalités afro-américaines confrontées à la Justice, comme par exemple, en 2005, le chanteur Michael Jackson pendant son procès ou encore le condamné à mort Stanley Williams.
11. John H. Johnson
« Quand je vais vers les gens je ne dis jamais, « Aidez-moi parce que je suis noir » ou « Aidez moi parce que je suis une minorité ».
Je parle toujours de ce que nous pouvons faire pour eux. « John Harold Johnson était un homme d’affaires américain, éditeur et fondateur de la Johnson Publishing Company à l’origine des magazines afro-américains Ebony et Jet. En 1982, il est devenu le premier Afro-Américain à apparaître dans le classement Forbes 400 .
Il a fallu un peu de temps à John H. Johnson pour modifier sa vision d’éditeur avec Ebony et Jet, qui insistaient sur les réalisations et le succès des Afro-américains, mais une fois qu’il l’a fait, l’influence de ses magazine a éclipsé toutes les publications afro-américaines.
Chroniqueur avant-garde du mouvement pour les droits civiques, les pages de Ebony et Jet ont montré à travers les images clés du 20ème siècle, la plupart des changements sociaux tumultueux qu’on vécu l’Amérique. Ses articles captivants on également creusé profondément en rentrant au coeur des questions essentielles des Afro-Américains. Ce qui a fait leur succès et la notoriété de leur fondateur.
12. Nat Turner
Aux États-Unis, il n’ya pas de révolte d’esclave, plus célèbre que celle de Nat Turner en 1831. Bien que défaite, cette révolte fut le plus remarquable exemple de la révolte des esclaves noirs (56 blancs tués en une journée).
Esclave à Southampton County, en Virginie, Nat Turner était connu comme un homme religieux et disait avoir des visions prophétiques. Dès 1828, Turner aurait reçu pour instructions de « tuer ses ennemis avec leurs propres armes », mais n’a activement commencé à planifier la rébellion qu’en Aout 1831. Cette révolte dura deux jours, pendant lesquels sa bande, qui comporta jusqu’à 70 hommes, alla de maisons en maisons, libérant les esclaves qu’ils trouvaient et massacraient leurs maitres. Au total 55 blancs, hommes, femmes ou enfants furent tués. Une milice deux fois plus puissante que la faction d’esclaves révoltés finit par mettre fin à ses agissements.
Toutefois, Nat Turner ne fut capturé que le 30 octobre. Il fut jugé le 5 novembre et pendu le 11 novembre avec 18 autres esclaves qui avaient participé à la rébellion. Son corps étant ensuite mutilé. Il laissa un mémoire qui fut publié.
13. Langston Hughes
« Les jeunes artistes Nègres créent aujourd’hui dans le but de s’exprimer notre propre peau noire, à notre manière, sans peur, ni honte Si les blancs sont satisfaits, nous sommes ravis. S’ils ne le sont pas ça n’a pas d’importance. Nous savons que nous sommes beaux. Et laids à la fois. Le tom-tom pleure, et le tom-tom rit. Si les gens de couleurs sont satisfaits, nous sommes ravis. S’ils ne le sont pas, leur mécontentement importe peu non plus. Nous construisons nos temples pour demain, forts comme nous savons comment, et nous sommes devant la montagne libres à l’intérieur de nous. »
Une des figures légendaires de la Renaissance de Harlem, Langston Hughes réussit à cerner les problèmes de l’identité afro-américaine et de la fierté dans des termes qui semblaient autant d’ordre poétique que politique. Bien qu’il ait contribué à la fois au magazine de NAACP « The Crisis » et au magazine socialiste « Le Messager », entre autre à divers mouvements, la ligne éditoriale de Hughes, résolument pro-noir, n’a jamais occulté son engagement.
14. Farrakhan Louis Muhammad
« Le leadership noir doit reconnaître que les principes plus que les parole, le caractère plus que la revendication, sont supérieure dans la promotion de la cause de notre libération que ce qui s’est passé jusqu’à présent. »
Louis Farrakhan, né Louis Eugene Walcott le 11 mai 1933 dans le Bronx à New York, est le dirigeant de l’organisation politique et religieuse Nation of Islam depuis 1981. Il est célèbre pour avoir organisé la Million Man March de Washington D.C en 1995.
Leader noir défenseur des questions religieuses et sociales, et critique du gouvernement des États-Unis sur de nombreuses questions, Farrakhan a été à la fois admiré et critiqué pour ses opinions politiques souvent controversées et franc-parler rhétorique. En Octobre 1995, il a appelé et a dirigé la Million Man Mars à Washington, DC, appelant les hommes noirs à renouveler leurs engagements envers leurs familles et leurs communautés. En raison de problèmes de santé, en 2007, Min. Farrakhan a réduit ses responsabilités au sein de la NOI.
15. Elijah Muhammad
« Pas un seul d’entre nous devra lever une épée. Aune arme ne sera nécessaire pour faire feu. Les canons qui seront tiré, c’est notre unité. »
Elijah Muhammad était un leader religieux afro-américain, et chef du Nation de l’Islam à partir de 1934 jusqu’à sa mort en 1975. Muhammad a été le mentor de Malcolm X, Louis Farrakhan, Muhammad Ali et son fils Warith Deen Mohammed.
16. Angela Davis
« Les murs renversés deviennent des ponts.
« Angela Yvonne Davis, née le 26 janvier 1944 à Birmingham dans l’État de l’Alabama, est une militante américaine communiste1 des droits de l’homme et un professeur de philosophie. Militante des droits civiques, proche du Black Panther Party, elle fut poursuivie par la justice à la suite de la tentative d’évasion de trois prisonniers, qui se solda par la mort d’un juge californien en août 1970.
Emprisonnée seize mois à New York puis en Californie, elle fut finalement acquittée et poursuivit une carrière universitaire qui la mena au poste de directrice du département d’études féministes de l’université de Californie. Ses centres d’intérêt sont la philosophie féministe, et notamment le Black Feminism, les études afro-américaines, la théorie critique, le marxisme ou encore le système carcéral.
17. Joséphine Baker Ella
« Souvenez-vous, nous ne combattons pas pour la liberté du noir seul, mais pour la liberté de l’esprit humain. Pour une plus grande liberté qui englobe toute l’humanité. »
Son nom n’est pas toujours crié le plus fort lorsqu’on évoque les leaders du mouvement des droits civiques, mais Ella Baker était un infatigable défenseur de la liberté et de justice.
Par ses prises de position pour des raisons économiques et de justice, Baker, a commencé son travail avec le Young Negroes Cooperative League à New York en 1930. Engagée comme secrétaire du NAACP en 1940, la native de Virginie ya également dirigé des branches locales du mouvement de 1943 à 1946. Baker déménage ensuite à Atlanta en 1957, où elle a aide à organiser la Southern Christian Leadership Council.
18. A. Philip Randolph
« Le salut pour une race, une nation ou classe doit venir de l’intérieur. La liberté n’est jamais acquise, elle est gagné. La justice n’est jamais donnée, elle est exigée. »
Activiste et militant des droits civils afro-américain Philip Randolph fonda le premier syndicat noir des États-Unis. Considéré comme un des principaux architectes de la Marche de Washington, A. Philip Randolph rejoint le Parti socialiste d’Amérique alors qu’il n’a que 21ans. Randolph a co-fondé le magazine radical « Le Messager », qui a fonctionné de 1917 à 1928. Issu des positions populaires, Le Messager a critiqué les efforts de rapatriement en Afrique de Marcus Garvey et s’est opposé à l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale et par conséquent la participation des afro-américains à la guerre. Il a également publié de grandes figures littéraires comme Zora Neale Hurston, Langston Hughes et Claude McKay.
19. Carter G. Woodson
« Je suis prêt à agir, si je peux trouver de braves gens pour m’aider. »
Connu comme le « Père de l’histoire des Noirs», Carter G. Woodson a estimé que la documentation et le partage de la contribution des afro-américains était essentiell pour cultiver l’estime de soi positive chez les Afro-Américains aussi bien pour eux même qu’à l’égard des autres races. Woodson est le fer de lance à l’origine de la Association for the Study of Negro Life and History (Association pour l’étude de la Vie et l’Histoire des noirs) en 1915, spécifiquement dédiée à la recherche du passé afro-américain. L’année suivante, il a commencé à publier le Journal de l’histoire des Noirs.
20. Booker T. Washington
« Nous pouvons, sous toutes les facettes de notre existence sociale, être séparés comme les doigts, mais nous unir en une main pour toute chose essentielle à notre progrès mutuel. »
En dépit du fait d’être né esclave en Virginie et d’avoir grandi dans une extrême pauvreté, Booker T. Washington, diplomé de Hampton, construit à Tuskegee le premier.
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